MindsEye : Pourquoi ce jeu est devenu un désastre absolu
MindsEye était censé marquer le grand retour de Leslie Benzies, l’ancien producteur de Grand Theft Auto. Au lieu de cela, ce titre a rejoint le panthéon des plus grandes déceptions vidéoludiques de l’histoire. Comment un projet porté par un vétéran de l’industrie a-t-il pu sombrer si profondément ?
Sorti en juin 2025 par le studio Build a Rocket Boy, MindsEye a rapidement acquis une réputation sulfureuse. The Washington Post l’a qualifié de « pire jeu de 2025 », lui attribuant la note dévastatrice de 0,5 étoile sur 5. Cette critique cinglante soulève une question légitime : comment un ancien ponte de Rockstar Games a-t-il pu livrer un produit si défaillant ?
L’héritage brisé de Leslie Benzies
Leslie Benzies n’est pas n’importe qui dans l’industrie du jeu vidéo. Cet homme a contribué au succès phénoménal de la série Grand Theft Auto, l’une des franchises les plus rentables de l’histoire du divertissement. Son départ mouvementé de Rockstar Games en 2016 avait créé de grandes attentes autour de ses futurs projets.
Malheureusement, MindsEye remet en question toute sa carrière. Le jeu souffre de problèmes techniques majeurs, notamment des visages de personnages qui se « reconstruisent » pendant les transitions de caméra. Ces bugs visuels grotesques donnent l’impression d’un produit complètement inachevé.
Un gameplay fondamentalement cassé
MindsEye raconte l’histoire de Jacob Diaz, un vétéran militaire qui a perdu la mémoire à cause d’un implant cérébral. Malgré une prémisse intéressante et une performance correcte d’Alex Hernandez dans le rôle principal, le jeu échoue sur tous les fronts techniques.
Les mécaniques de jeu sont particulièrement frustrantes :
- Marcher trop lentement entraîne un échec automatique
- Conduire trop vite provoque également un game over
- S’éloigner de quelques mètres de l’objectif déclenche une défaite
- Parfois, réussir une mission est considéré comme un échec
Cette hostilité envers le joueur dépasse l’entendement. Le jeu semble conçu pour punir constamment, sans logique apparente.
Les origines du désastre
MindsEye était initialement conçu comme une branche d’un projet plus ambitieux appelé « Everywhere ». Cette plateforme devait concurrencer Fortnite et Roblox avec des visuels hyperréalistes. Cependant, face aux difficultés de développement, l’équipe a précipité la sortie de MindsEye en utilisant les mêmes outils qu’Epic Games.
Cette approche pose une question évidente : pourquoi ne pas simplement utiliser Fortnite ? MindsEye n’apporte aucune réponse satisfaisante à cette interrogation.
L’enfer technique au quotidien
Les 15 heures de jeu de MindsEye constituent une épreuve d’endurance. Les missions fetch-and-kill répétitives se déroulent sans musique d’accompagnement, uniquement ponctuées par les dialogues insipides des personnages. Les ennemis IA errent sans but, tirant dans tous les sens sans logique.
Le mode exploration libre, censé offrir une seconde vie au jeu, place le joueur dans une voiture minuscule rappelant un jouet pour enfant. Aucune interaction n’est possible dans cette ville fantôme, rendant l’expérience encore plus vide.
Un cas d’école pour l’industrie
MindsEye rejoint la longue liste des échecs retentissants de l’industrie vidéoludique, aux côtés de Concord de Sony PlayStation, retiré des magasins après seulement deux semaines. Ces désastres illustrent parfaitement les dangers de l’ego démesuré des dirigeants et des investissements précipités.
L’acteur principal Alex Hernandez mérite d’être salué pour avoir eu le courage de critiquer publiquement son employeur concernant l’état déplorable du jeu lors de sa sortie.
Les leçons à retenir
MindsEye démontre qu’un pedigree prestigieux ne garantit pas la qualité. Le jeu révèle également les travers d’une industrie qui privilégie parfois le battage médiatique à la finition technique.
Vendu initialement 60 dollars, MindsEye ne vaut même pas la peine d’être joué gratuitement. Ce titre restera comme un exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire dans le développement de jeux vidéo.
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